Les Haïtiens
Extrait du livre "Les gens de la Guyane"
"Ils sont venus chercher la vie ne Guyane" disent-ils. Plus de 25000 actuellement originaires surtout de sud d'Haïti. En l'espace d'une dizaine d'années, la population est devenue la plus importante parmi l'ensemble des étrangers sur le sol Guyanais. Ils représentent 20% de la population totale et plus du quart du total des naissances enregistrées en Guyane.. |
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Le début de l'immigration date des années 1960 : une trentaine d'Haïtiens recrutes par un Français désireux de créer une exploitation agricole qui fit d'ailleurs rapidement faillite. En 1974, on en dénombre 470 et le nombre augmente rapidement 1 800. Se succèdent alors des périodes de ralentissement (obligation de visa d'entrée) puis d'accélération avec la politique de régularisation des clandestins et le regroupement des familles. On note une certaine stabilisation du flux migratoire en 1986 avec les mesures répressives, les expulsions, les reconduites a la frontière, la chute du dictateur DUVALIER qui provoque l'attentisme, la guerre civile au Surinam qui gêne le transit Enfin, l'instabilité politique en Haïti, les coups d'états successifs, la misère qui l'aggrave font reprendre l'immigration en Guyane | ||||
Au début, les 2650 Km qui séparent Haïti de la Guyane sont parcourus directement par avion
de Port au Prince a Cayenne. Il faudra par la suite un circuit complique, coûteux et dangereux : l'avion
jusqu'a Paramaribo au Surinam, le camion puis la pirogue pour franchir clandestinement le Maroni, enfin le camion
ou le taxi jusqu'a Cayenne. fuyant la détérioration économique de leur pays, ils n'ont pas choisi la Guyane par un attirance spécifique, leur choix est substitutif car les frontières des pays industriels, USA, Canada et a un moindre degré la France, se sont fermées. Par sa faible densité de population, par l'existence de communautés importants d'étrangers, par la manne espérée du spatial, la Guyane apparaît comme la terre d'asile. |
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Ainsi, ces immigrants se voient attribuer la responsabilité de toutes les difficultés que connaît le département : chômage insalubrité de l'habitat, maladie, insécurité, etc. ... Dans les années 80, ils se sont vus assigner la place la plus basse dans la hiérarchie sociale Guyanaise, place qu'occupaient avant eux les brésiliens et les Saint Luciens dans les années 70. Un bouc émissaire en chasse un autre : les Surinamiens qui se réfugient en masse en Guyane eu moment de la guerre civile prennent la place des haïtiens, puis ce sera de nouveaux le tour des brésiliens.
Aujourd'hui, les Haïtiens commencent a faire partie de paysage, leur présence et leur permanence sont admises. |