Les Origines des villes

  Remire  
Apatou St georges de l'Oyapock  
Cayenne Saul  
Iracoubo Sinnamary  
Kourou St Laurent  
Macouria Stoupan  
Mana Tonnegrande  
Montsinnery    
Maripasoula    
Matoury    

Macouria

La première implantation de colons remonte également au 17e siècle. De belles sucreries y furent recensées. En 1749 un projet d'un canal de jonction entre les rivières de Macouria et de Timouthou pour rejoindre Cayenne vit le jour. On commença les travaux, mais un gros rocher dont on ne put venir a bout les interrompit. Ce fut seulement vers l'année 1750 que d'Orvilliers et Lemoine envisagèrent le projet d'établir une paroisse dans un des quartiers de Macouria, Kourou, Timoutou, ou Montsinery, compte tenue des difficultés d'éloignement et de communication. Le choix fut porte sur le projet d'un établissement au centre de la paroisse de Macouria, au pied du Morne. Le défaut de prête en fit suspendre l'exécution. A cette époque 40 habitants et 200 esclaves peuplaient la région.
Le 18 Août 1770, Prefontaine proposa de céder un terrain situe au pied de Morne pour la fondation de la paroisse Saint Jean-Baptiste. La cote a l'ouest de Cayenne a cette époque n'avait pas subi l'envasement qu'elle connaît actuellement.
   

Tonnegrande

fut créée en 1765 par le baron De Bessner, lors de ses tentatives d'implantation de soldats paysans.    

Matoury

En 1677 des colons habitaient la "cote de Matoury" entre la montagne et le long de la rivière de Cayenne ainsi que sur le mont Paramana. Ils communiquaient par le Mahuri appelé autrefois Oyac. Ils accédaient a leurs propriétés par des criques. Ainsi, Dunezat habitait en face du petit Cayenne sur la rivière du même nom. La pointe Mercier sur le Mahuri etait appelée vulgairement la Descoublandiere du nom du propriété M.d'Escoublanc de la rougerie. Ce capitaine d'infanterie etait charge de défendre l'entrée de la crique Fouillée. L'origine de la propriété venait d'une concession donnée par Lamirande et Lefevbre d'Albon au nomme Pierre Burgos en date du 16 décembre 1733. Elle avait 1000 pas de 800 de large, délimite par la crique Cabassou, l'Oyack, la crique Torse, soit 80 carres, non compris les 50 pas du Roi, occupes par les batteries de défense. M et Mme Descoubanc la vendirent a Guisan, ingénieur agronome et couturier, sous ingénieur agronome et de la rivière. Ils appelèrent leur habitation le Trio qui donnera plus tard le nom au fort Trio. Pour s'y rendre ils empruntaient le chemin de la levée, a Matoury, qui existait en 1740.
Le chemin qui partait de Cayenne pour rejoindre la rivière du tour de l'île passait de la montagne du tigre Cabassou, l'ancienne briqueterie Gibetin, puis la montagne de Matoury.
   

Stoupan

Tire son origine de Monsieur Boulard dit "Estoupan" qui acheta en 1813 un terrain sur la gauche du Mahuri.    

Oyapock

Occupe depuis le début de la colonisation du 17e siècle, voire au 16e siècle, l'oyapock attira toujours les conquérants.
Des plaines immenses bordent cette large rivière.
Le gouverneur d'Orivilliers portait le jugement suivant sur l'Oyapock : "L'établissement d'Oyapock n'est point a négliger, il serait même a désirer qu'on eut travaille efficacement depuis des temps. Ce poste est le clé de la colonie, si dans des temps troubles l'ennemi s'en saisissait, Cayenne succomberait infailliblement.
J'ai eu l'honneur de vous faire cette observation plusieurs fois. Elle m'a paru si évidente, que ne doutant pas de votre approbation a un établissement si nécessaire , je pris le parti l'année dernière, comme j'ai eu l'honneur de vous en rendre compte, d'y faire passer une compagnie. En conséquence, bâtiment, casernes, maisons d'officiers magasins pour les approvisionnements et l'hôpital y ont été construit".
   

Remire

Considérée comme le berceau de l'implantation coloniale en Guyane, par la position fortifiée de sa montagne, Remire attira de tous temps les colons. Malheureusement, le manque de profondeur d'eau et la qualité de son mouillage le long des cotes ne permit pas de créer un port.
La compagnie de Paris fut l'origine de la création de l'ancien village de Remire en 1652. Des juifs bâtirent un fort durant l'occupation hollandaise. Par la suite ce fut le domaine réserve des riches colons et des Jésuites.
C'est ici que la première église fut construite sous le vocable de "Notre Dame de l'annonciation de la Vierge marie". En période de troubles, sur l'habitation le "Diamant" de la famille Drouillard, une plate-forme servait a placer quelques canons. Apres la révolution, il y sera construit un fort "Diamant"
   

Roura

Il fut crée vers le fin 17e siècle. Il semble possible que l'appellation de ce quartier provienne de la déformation du nom d'origine d'une peuplade indienne, "Les Arouas" qui y vivaient alors. La localité fut érigée en paroisse en 1725. Un chemin partant vers l'est, auparavant fréquente par les indiens, permettait de se rendre a l'Appouague et L'Oyapock sans passer par le fleuve. Il portait le nom de "chemin du Roi". Il en existait un autre en dessous de la montagne des Anglais qui allait de la Jubilation à toureme puis la Marée. Le nom de montagne des Anglais provient de son premier habitant, Antoine Langlais, major a Cayenne, marié à Marie Margot dans les années 1700. Les indiens nommaient cette montagne "Manoumary", elle servait de retranchement dans leurs guerres fratricides. C'etait une montagne dite "couronnée" De nombreux polissoirs sont visibles dans les roches environnantes. Sur un rapport de bornage, Molinie arpenteur, notait vers 1740" que la montagne de Langlais possédait 3 roches sur lesquelles avaient été gravées par les indiens des visages humains.    

Sinnamary

Les Anglais demeurèrent entre 1654 a 1664 a Sinnamary, et en 1677 les hollandais en furent chasses après une courte occupation. Ils eurent cependant le temps d'y construire un fort a quelques lieues de l'embouchure du fleuves.
Les indiens évangélises occupaient des terrains le long du fleuve Sinnamary et cultivaient l'abattis sur une longueur assez importante en amont de la mission de Saint Mathieu des Apôtres. Fin 1764, trois cent colons de l'expédition de Kourou, s'installèrent a Sinnamary. Ils furent suivis en Mars 1765 par les Acadiens, des anciens habitants de l'Ile Royale, accompagnes de quelques Allemands allies avec eux par le mariage et de quelques orphelins recueillis par ces familles. Certains de ces familles Allemandes installées début 1765 retournèrent a Cayenne des le mois de Mars. Des Acadiens partirent en France sans permission, ou furent enlèves avec leur consentement par les Anglais. Le père RUEL, itinérant pour la colonie, tenait les registres paroissiaux. Quelques décès furent constates la première année, treize morts en Mars, quatre en Avril, quatre en Mai, six en juin, six en juillet. Ces décès n'etaient pas dus a une épidémie, mais uniquement au grand état de fatigue dans lequel se trouvaient ces nouveaux habitants. Le 28 novembre 1765 il y eu cinq mariage groupes. En 1766, dix mariages, douze naissances, et dix sept morts.
" La Bienvenue", pirogue du Roi faisait la navette le long du fleuve pur ravitailler les colons.
En 1788, des habitations bordaient le fleuve depuis son embouchure et jusqu'à trente kilomètres en amont. Les Européens occupaient les dix premiers kilomètres. Les indiens, au milieu desquels se trouvait installe Guy de Marcenay, etaient au delà. En 1787, on y dénombrait 289 habitants.